Népal
Au Népal, l’extrême pauvreté pousse les enfants dans la rue
1 infirmière ou sage-femme
pour 1000 habitants (contre 10 pour 1000 en Europe).
2 % des nouveau-nés
décèdent dans leur premier mois de vie faute de soins adaptés.
70 % des enfants
de moins de 5 ans souffrent de malnutrition.
Malgré une volonté politique forte de développer le système de santé, celui-ci souffre cependant d’un manque de ressources : inégale répartition des services de santé, pénurie d’infrastructures et de lits, de personnel qualifié, d’équipements, de matériels et de médicaments.
La crise sanitaire de la Covid-19 a encore aggravé cette situation. Alors que le pays avait réalisé ces dernières années d’importants progrès en matière de santé et de réduction de la pauvreté, il a fait un bond de plusieurs décennies en arrière en termes de développement. Le tourisme, une des principales sources économiques du pays, n’a pas retrouvé son niveau pré-Covid, plongeant des millions de familles dans l’extrême pauvreté.
Premières victimes de ces difficultés ou d’un contexte familial dégradé, de nombreux enfants n’ont pas accès aux soins de santé, errent dans les rues et sont tentés de quitter leur foyer pour trouver une vie meilleure à Katmandou, la capitale. Ils s’exposent ainsi au trafic d’êtres humains, au travail forcé et à l’exploitation sexuelle.
36 centres de santé installés dans des écoles
L’hygiène menstruelle : un enjeu clé pour la scolarisation des filles
Au Népal, les menstruations féminines sont considérées comme une source d’impureté et restent un tabou. De nombreuses filles n’ont pas accès à des protections hygiéniques, ce qui les conduit à manquer l’école plusieurs jours par mois. Dans un pays où le taux de scolarisation des jeunes filles est moins important que celui des garçons, cette situation vient encore renforcer la discrimination à leur égard.
Grâce à notre mission humanitaire au Népal, nous distribuons gratuitement des serviettes hygiéniques et menons des actions de sensibilisation auprès des élèves dans nos 36 centres de santé pour faire tomber les tabous et les idées reçues afin de permettre à ces filles de mener une vie normale et de continuer à aller à l’école pendant leurs règles.
Des centres de santé régionaux dans quatre districts
Un accueil des enfants pour les préserver des dangers de la rue
« Mes parents sont fermiers et nous avons très peu d’argent. J’aime aller à l’école et étudier mais c’est très difficile car, à la maison, ma famille ne me soutient pas : personne ne me dit de faire mes devoirs ou d’étudier. Depuis que je vais au centre, je reçois de l’aide pour faire mes devoirs et je bénéficie de cours le matin avant d’aller à l’école. »
Nikhil, enfant suivi par le centre de Lapilang dans le district de Dolakha
Une aide d’urgence pour les enfants les plus vulnérables
« La seule source de revenus de ma famille provient de mon père, qui est chauffeur. Cela n’est pas suffisant pour subvenir à nos besoins. Ma famille fait face à de nombreuses difficultés : nous ne savons ni lire ni écrire. Mais je veux étudier et faire quelque chose de ma vie. Grâce au programme, j’ai pu avoir un uniforme pour l’école et nous bénéficions d’une aide alimentaire. Cela me permet, ainsi qu’à mes frères et sœurs, de pouvoir continuer à aller à l’école. »
Tara, élève au collège de Shree Mahendra
Photos : Pascal Deloche / Godong