Côte d’Ivoire

Début de la mission : 2018

En Côte d’Ivoire, La Chaîne de l’Espoir a une priorité : améliorer l’accès aux soins de santé des mères et des enfants. Nous y soutenons le développement d’une offre de soins adaptée, de qualité, accessible et innovante qui bénéficie à la population ivoirienne, mais aussi à celle des pays de l’Afrique de l’Ouest.​

Le contexte

Un système de santé à consolider pour les populations les plus vulnérables

200 enfants ivoiriens

meurent chaque jour de maladies qui pourraient être évitées ou soignées.

1 enfant ivoirien sur 3

habite à plus d’une heure de marche du premier centre de santé.

Près de 4 500 mères ivoiriennes

meurent chaque année en accouchant.

Source : Unicef, OMS (chiffres 2022)

Depuis plusieurs années, le système de santé ivoirien se perfectionne grâce à des investissements dans les infrastructures ou encore la création d’une couverture maladie universelle.

Cependant, alors que la Côte d’Ivoire doit faire face à la forte présence de maladies transmissibles (paludisme, sida, tuberculose…) et non-transmissibles (diabète, pathologies cardiaques…), l’accès aux soins peut encore s’avérer compliqué pour les populations les plus vulnérables et sur des soins spécifiques. Dans ce contexte, la santé des mères et des enfants est particulièrement fragilisée. C’est pourquoi La Chaîne de l’Espoir en a fait son combat en contribuant à la création d’un pôle sanitaire de référence – l’Hôpital Mère-Enfant Dominique Ouattara de Bingervillle – et en soutenant l’accompagnement et le renforcement des capacités des professionnels de santé.

Notre action d’aide humanitaire en Côte d’Ivoire

Santé des mères et des enfants : un pôle de soins de référence

Porté par la Fondation Children of Africa (FCOA), en étroite collaboration avec La Chaîne de l’Espoir, l’Hôpital Mère-Enfant (HME) de Bingervillle a ouvert ses portes en 2018. L’objectif de cet établissement privé à but non lucratif avec une mission de service public est de protéger et soigner les mamans et leurs enfants, y compris les plus vulnérables. Et ce, grâce à une offre de prévention et de soins globale (éducation à la santé, urgences, prise en charge de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum, gynécologie médicale et chirurgicale, etc.).

Hôpital Mère-Enfant (HME) de Bingervillle en Côte d'Ivoire
Un bébé à la maternité de Bingerville

Situé à quelques kilomètres d’Abidjan, la capitale, ce pôle de soins est doté de moyens humains et techniques importants (salles de travail, d’accouchement et de césarienne, bloc néonatal avec matériel de réanimation et couveuses, unité de soins intensifs, équipements de pointe d’imagerie et d’analyses médicales…). Chaque année, les prises en charge s’y perfectionnent et plus de 1 000 accouchements sont réalisés par an. Un nouveau projet d’accueil des femmes enceintes permettant un suivi de grossesse plus personnalisé a été développé. Par ailleurs, les compétences des équipes ont été renforcées en échographie anténatale et dans la prise en charge du nouveau-né.

Accidents domestiques à la soude caustique : une réponse concrète à ce fléau

En Côte d’Ivoire, La Chaîne de l’Espoir apporte une expertise spécifique pour prévenir et soigner les brûlures de l’œsophage causées par la soude caustique et autres produits corrosifs. Ces brûlures issues d’accidents domestiques sont malheureusement fréquentes en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest. Le risque est d’autant plus présent dans les foyers modestes où ces substances utilisées pour la teinture de vêtements, la coiffure, la fabrication de savon artisanal, etc. peut se retrouver à proximité des ustensiles de cuisine et être ingérée par mégarde par les plus petits.

C’est dans ce contexte que nous organisons, avec l’HME et la Croix-Rouge Côte d’Ivoire, des actions de prévention des accidents domestiques, ainsi que des missions chirurgicales pour les enfants ayant accidentellement avalé ce produit très corrosif.

Entre 2021 et 2023, ce projet mis en œuvre en Côte d’Ivoire et au Mali, avec le soutien financier de l’Agence française de développement (AFD), a permis la prise en charge d’une centaine de patients, ainsi que des actions de sensibilisation et de prévention dans les communautés concernées en Côte d’Ivoire mais également au Mali. Le projet devrait se poursuivre en 2024 en Côte d’Ivoire et au Bénin, et pour les patients d’Afrique de l’Ouest.

Construire l’offre de soins de demain

Nous contribuons ainsi à la définition du projet médical et des orientations stratégiques (plan d’équipement, structuration de l’organigramme, recrutements, etc.) de l’HME.

Nous participons également à l’identification de priorités pour demain telles que : l’hygiène hospitalière, la gestion de la douleur, la radiologie interventionnelle, la chirurgie viscérale par coelioscopie (en partenariat avec l’AP-HP), l’infectiologie et la chirurgie ophtalmique, la chirurgie cardio-pédiatrique, l’oncologie pédiatrique… L’objectif est de développer à l’HME une offre de soins encore peu présente en Côte d’Ivoire.

C’est dans cette perspective que nous avons déployé en 2023 un programme de formation en chirurgie ophtalmique – avec un focus sur la chirurgie de la cataracte par ultrason. Pour ce faire, plusieurs missions ont été menées par le Dr Vincent Pierre-Kahn de l’hôpital Foch de Paris et l’HME s’est équipé de matériels spécifiques pour rendre possible ce type d’opérations dans le pays.

Chirurgie cardiaque pédiatrique : une spécialité qui se structure

Enfant hospitalisé à l'HME de Bingerville

Alors que les pathologies cardiaques congénitales sont l’une des principales causes de mortalité infantile, nous avons mené un audit technique et médical au sein de l’HME pour y étudier le développement d’un service de chirurgie cardiaque pédiatrique. Conséquence : en avril 2023, le ministère de la Santé ivoirien a donné son accord pour son lancement en collaboration avec l’Institut de cardiologie d’Abidjan. Des enfants pourront dès lors être opérés à cœur ouvert à Bingerville et n’auront plus besoin d’être transférés hors du pays pour être soignés.

« Les enfants souffrant de pathologies cardiaques sont condamnés à mourir… alors qu’on sait les soigner ! En renforçant la prise en charge avec cette spécialité chirurgicale complexe, nous participons également à faire monter en compétences les équipes. »

Elsa Negre (responsable du département Infrastructure & Biomédical à La Chaîne de l’Espoir) et le Dr Gérard Babatasi (chef de service Chirurgie cardiaque-Assistance circulatoire au CHU de Caen), qui ont mené cette mission pour La Chaîne de l’Espoir.

Nos partenaires

Ils soutiennent notre aide humanitaire
en Côte d’Ivoire

Photos : La Chaîne de l’Espoir, Mathieu Gateiller / Studio Wane