Burkina Faso

Domaines d’intervention :

Soins et chirurgie
Prévention et dépistage
Formation et transfert de compétences

Début de la mission : 2018

Alors que le Burkina Faso s’enfonce dans une crise humanitaire sans précédent, La Chaîne de l’Espoir continue de se mobiliser pour développer l’accès à la chirurgie cardiaque infantile dans le pays. Elle participe également à la sensibilisation et la prise en charge médicale et chirurgicale des enfants victimes de malformations de la face et du noma (une pathologie qui détruit les tissus du visage) issus de familles vulnérables.

Le contexte

L’urgence humanitaire au Burkina Faso

1 Burkinabè sur 5

a un besoin urgent d’assistance humanitaire.

La moitié des personnes

nécessitant une aide humanitaire sont des enfants.

Une personne
sur dix

a dû quitter son domicile pour fuir la misère et les violences.

Source : OCHA

Confronté à des attaques de groupes armés et djihadistes depuis 2015, le Burkina Faso fait face à la pire crise humanitaire de son histoire. Celle-ci entraîne des déplacements massifs de populations et la diminution drastique de la production agricole, animale et alimentaire dans les zones affectées.

Ce climat d’extrême violence entraîne un dysfonctionnement du système sanitaire déjà fragile. Vol d’ambulances, intimidations, kidnappings et assassinats de personnels de santé, vandalisme : cette insécurité croissante a pour conséquence une réduction de l’activité et la fermeture de nombreux centres de santé, privant des millions de Burkinabè d’un accès aux soins essentiels.

Notre action d’aide humanitaire au Burkina Faso

Chirurgie cardiaque pédiatrique : de l’ouverture d’un service dédié aux premières opérations à cœur ouvert

Au Burkina Faso, 12% des décès sont dus à des maladies cardiovasculaires. Chaque année, 6 827 nouveau-nés naissent avec une malformation cardiaque. À ces cardiopathies congénitales s’ajoutent les cardiopathies acquises dues à de mauvaises conditions d’hygiène et à l’insalubrité des eaux, alors que celles-ci ont presque totalement disparu des pays développés.

Pourtant, jusqu’en 2019, il n’existait pas de service de chirurgie cardiaque au Burkina Faso. Depuis cette date, La Chaîne de l’Espoir, à travers ses missions humanitaires au Burkina Faso, appuie le développement de la chirurgie cardiaque au sein du CHU Tengandogo à Ouagadoudou, la capitale du Burkina Faso. L’association fournit un appui logistique, technique, médical, chirurgical de l’équipe locale afin de lui permettre d’opérer les enfants victimes de pathologies cardiaques en toute autonomie. Pour former le personnel sur place, toute une chaîne de solidarité s’est mise en mouvement : missions de transfert de compétences au sein de l’hôpital, stages des équipes soignantes à l’Institut Alain Carpentier au Vietnam sous la supervision du Pr Alain Deloche, formation au Centre Cardio-Pédiatrique Cuomo au Sénégal auprès de professionnels de santé eux-mêmes formés par La Chaîne de l’Espoir, etc.

Depuis, les grandes premières se succèdent : opérations à cœur fermé en 2019, opérations à cœur ouvert en compagnonnage en 2021, premières opérations à cœur ouvert réalisées en complète autonomie en 2022.

« J’ai décidé de devenir chirurgien cardiaque car, pendant mes études de médecine, j’ai vu beaucoup d’enfants mourir de cardiopathies congénitales et de complications cardiaques liées aux rhumatismes articulaires aigus, qui sont des maladies quasiment disparues en Europe mais qui restent endémiques en Afrique. »

Dr Adama Sawadogo, chirurgien cardio-vasculaire et thoracique burkinabè formé avec le soutien de La Chaîne de l’Espoir

Malformations du visage et noma : la chirurgie pour réparer le visage des enfants

Au Burkina Faso, les pathologies et malformations de la face, dont le noma mais aussi les tumeurs faciales ou les fentes labio-palatines, sont mal connues à la fois des populations et du personnel médical et paramédical. Le noma est une forme de gangrène du visage tuant chaque année 80 000 enfants. Cette « maladie de la pauvreté » détruit les tissus, laissant une plaie béante au niveau du visage. Les malformations de la face mettent aussi en jeu la survie des enfants, occasionnant notamment des problèmes d’alimentation et respiratoires. À la méconnaissance de ces pathologies s’ajoute le poids des superstitions. Les enfants malades sont très souvent stigmatisés, socialement exclus, parfois rejetés de leur famille et déscolarisés.

En collaboration avec ses partenaires, La Chaîne de l’Espoir, présente en mission humanitaire au Burkina Faso depuis 2018, déploie un programme de prévention et de prise en charge intégrée des enfants atteints de ces pathologies au Burkina Faso.