Revenir en arrière 29/03/2021 - journée mondiale santéoms

Journée mondiale de la santé

Le 7 avril est consacré chaque année à la promotion de la santé à travers le monde. Une date qui marque aussi l’anniversaire de la création de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Pour La Chaîne de l’Espoir, ce jour est également l’occasion de revenir sur les inégalités dans l’accès à des soins de qualité, dont sont victimes certains enfants en raison de leur lieu de naissance. Ainsi que sur les actions mises en œuvre afin d’offrir aux plus jeunes, le même accès à la santé.

Qu'est-ce que la Journée mondiale de la santé ?

Comme chaque année, le 7 avril célèbre la Journée mondiale de la santé. Une date qui ne doit rien au hasard, puisqu’elle coïncide avec la création de l’OMS, dont la constitution est entrée en vigueur le 7 avril 1948. Une organisation qui a notamment pour objectif  « d’améliorer les perspectives d’avenir et la santé future pour toutes les populations du monde ». En ce sens, depuis 1948, l’agence spécialisée de l'ONU désigne le 7 avril afin d’y promouvoir la santé, en s’appuyant sur le relai d’organisations connexes, de gouvernements et de divers acteurs du domaine médical. Au fil des années et des éditions, les thèmes choisis pour la Journée de la santé ont évolué :

  • En 2020, l'OMS a souhaité rendre hommage au travail des sages-femmes et du personnel infirmier,
  • En 2021, en écho à la pandémie de Covid-19 qui avait mis en lumière des inégalités dans l'accès aux soins, le thème de la Journée de la Santé était : « Ensemble pour un monde plus juste »,
  • L'année suivante, en 2022, c'est le thème « Notre planète, notre santé » qui a été retenu. Objectif : attirer l'attention mondiale sur les mesures urgentes à prendre afin de maintenir les humains et la planète en bonne santé,
  • En 2023, pour le 75e anniversaire de l'OMS, le thème choisi est : « La Santé pour tous »

Faire face aux inégalités d'accès aux soins dans le monde

Si depuis plusieurs décennies, l’on observe que l’espérance de vie mondiale moyenne augmente, les inégalités en matière de santé demeurent quant à elles très importantes à travers le monde. D’autant que, selon l'OMS, et comme le rappelle, la journée mondiale de la santé, la santé « ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » mais davantage en « un état de complet bien-être physique, mental et social ». Un état difficilement atteignable dans des pays marqués par les conflits et la guerre, aux environnements climatiques et géographiques hostiles. Des pays où bien souvent, la population est affectée par la pauvreté et où les dysfonctionnements en matière de systèmes de santé subsistent.

Les enfants, premières victimes des dysfonctionnements des systèmes de santé

De ces inégalités, les enfants sont les premières victimes. En effet, l’un des derniers rapports du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) démontre que plus de 8 mortinaissances (naissance d’un nourrisson sans signe de vie à 28 semaines de grossesse ou plus) sur 10 surviennent dans des pays à revenu intermédiaire ou faibleUne situation qui a eu tendance à s’aggraver en raison de l’épidémie de Covid-19. En effet, perturbés par la pandémie, les services de santé ont été largement saturés et contraints d’accueillir en priorité les patients atteints du coronavirus, parfois aux dépens des services prénatals et pédiatriques. Si la situation s'est normalisée, la pandémie produit toujours ses effets puisqu'elle a durablement dégradé des systèmes de santé déjà fragiles.

Les actions de La Chaîne de l’Espoir pour une meilleure santé des enfants

C’est pour venir en aide à ces enfants démunis que La Chaîne de l’Espoir est née en 1994. Aujourd’hui présente dans près de 30 pays, elle met tout en œuvre pour améliorer le quotidien et le futur des jeunes malades. En moyenne, elle soigne chaque année plus de 200 000 enfants et en opère plus de 6 000, au Sénégal, au Cambodge, en Jordanie…

Régulièrement, La Chaîne de l’Espoir prend en charge les enfants atteints de :

  • Cardiopathies : il s'agit de malformations du cœur congénitales et acquises,
  • Pathologies maxillo-faciales : cela recouvre principalement des fentes labiales et le Noma,
  • Sténoses caustiques de l'œsophage : ce sont des brûlures caustiques sévères qui entraînent un rétrécissement de l’œsophage, altèrent l’alimentation et surviennent principalement après l’ingestion accidentelle d'un produit corrosif,
  • Pathologies neurologiques : il s'agit de maladies du système nerveux,
  • Pathologies orthopédiques : ce sont des déformations et malformations des os, des articulations, des muscles, des tendons et des nerfs,
  • Pathologies urologiques : cela concerne des affections des appareils urinaires masculin et féminin ainsi que de l'appareil génital masculin,
  • Pathologies viscérales : ce sont des atteintes des organes abdominaux,
  • Troubles sensoriels : il s'agit de troubles cognitifs, de la vue, de troubles moteurs,...
  • Brûlures

La Chaîne de l’Espoir prend également en charge les femmes souffrant de pathologies gynécologiques et obstétriques (suivi de la grossesse et du développement du fœtus).

Différents domaines d’intervention avec la santé des plus jeunes comme objectif commun

Pour améliorer la santé des plus jeunes, La Chaîne de l’Espoir intervient dans différents domaines, que l’on peut scinder en 4 grands champs d’actions :

Zalissa
Zalissa

- Soigner et opérer : à sa création, La Chaîne de l’Espoir opérait en France les enfants ne pouvant bénéficier de soins adéquats dans leur pays d'origine. Si elle n’a pas cessé cette activité, désormais, elle multiplie également les missions chirurgicales dans ses pays d’intervention, auprès de nombreux enfants malades. Et, malgré un contexte sanitaire difficile, elle poursuit cette action. Au début de l’année 2021, elle a notamment accompagné une équipe médicale de Ouagadougou au Burkina Faso. Là-bas, Zalissa, 15 ans, a pu être opérée à cœur ouvert… Une première historique au Burkina Faso ! Grâce à la poursuite des efforts menés en matière de formation médicale, une autre étape importante a été franchie quelques mois plus tard : à l'automne 2022, le petit Cédric, 5 ans, a été opéré en totale autonomie par l'équipe médicale et paramédicale du CHU de Tengandogo menée par le Dr Adama Sawadogo !

- Sensibiliser, prévenir et dépister : pour éviter les pires maux, la communication constitue un outil formidable. Ainsi, La Chaîne de l’Espoir met en place plusieurs programmes de sensibilisation et de prévention ayant pour but d’alerter sur les dangers sanitaires liés à certaines pratiques et coutumes. De telle façon qu’au Mali et en Côte d’Ivoire, les utilisateurs et revendeurs de soudes caustiques sont formés aux risques accidentels liés à l’utilisation de produits corrosifs. La Chaîne de l’Espoir sensibilise également les populations locales sur l'exclusion dont sont victimes certains enfants en raison de malformations, également victimes des croyances communes. Enfin, toujours afin d’améliorer le bien-être de la jeune population, l’ONG poursuit en 2021 le projet Ignace qui vise à détecter les troubles sensoriels dont sont affectés certains élèves de 3 écoles de Lomé, au Togo.

- Construire, réhabiliter et équiper : La Chaîne de l’Espoir souhaite permettre aux enfants d’accéder rapidement et facilement à des soins de qualité. Pour ce faire, depuis 2001, elle construit, réhabilite et équipe des plateaux techniques, répondant aux normes européennes. Après avoir participé à 6 projets de ce type, l’association possède désormais une véritable expertise dans ce domaine. Si bien qu’après avoir réhabilité un bloc opératoire à Sinjar, La Chaîne de l’Espoir, en partenariat avec la Fondation Nadia's Initiative et le Centre de crise et de soutien du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères, mène en Irak la construction du Centre Médical Français du Sinjar. Enfin, grâce au travail du programme Innovation, elle s’évertue également à équiper ces infrastructures de technologies de pointe.

- Former et transmettre : si les missions chirurgicales permettent de soigner et d’opérer de nombreux enfants, elles contribuent aussi à la formation du personnel soignant sur place. Avec comme objectif, à terme, que les professionnels locaux acquièrent une autonomie totale. Pour  y parvenir, La Chaîne de l’Espoir apporte également son soutien à différentes formations théoriques et pratiques, telles que le programme d’appui à l’enseignement des diplômes d’études spécialisées en chirurgie pédiatrique d’Afrique de l’Ouest.

Au travers de ces différentes actions, La Chaîne de l’Espoir veut améliorer les systèmes de santé afin d’offrir à tout enfant, quel que soit son lieu de naissance, les mêmes chances de survie, de développement et de bien-être. En somme, un même accès à la santé pour tous les enfants !