Revenir en arrière 15/05/2012 - accueilpédiatrieformationchirurgie

Dossier : Iran

Notre Action

img 1627

Institut Zanjireh Omid : La Chaîne de l'Espoir Iran
Depuis le 12 juin 2007, l’Iran, pays réputé difficile, grand comme 2 fois et demi la France, fait partie de l’aventure médicale de La Chaîne de l’Espoir. Cet élan du cœur est né de la rencontre entre un petit patient iranien avec son chirurgien, le Professeur Keyvan Mazda, chef de service de chirurgie orthopédique au Centre Hospitalo-Universitaire Robert Debré et membre actif de La Chaîne de l’Espoir.

La maman de ce jeune garçon, Mme Maryam Marashi, reconnaissante et emplie de compassion, a voulu créer une Chaîne de l’Espoir en Iran pour permettre aux enfants les plus pauvres d’avoir accès à des soins de qualité dans des domaines spécialisés. Cette femme iranienne généreuse, combative, entreprenante, issue d’une famille perse aisée datant du IX° siècle, très empreinte d’un esprit de solidarité, a préparé une série de conventions.

p1030798

Sur son impulsion, au début de l’été 2007, l’Institut de charité de Zanjireh Omid, autrement dit La Chaîne de l’Espoir  Iran a vu le jour. Le professeur Alain Deloche, alors président de La Chaîne de l’Espoir, a de suite signé une convention pour garantir sa légitimité et son indépendance.

Une sécurité sociale de base existe en Iran. Cependant, les seuils de remboursement sont dérisoires pour les opérations chirurgicales importantes (10 à 35 %).

Les familles en difficulté sociale n'ont pas accès à ce type de soins. Les médecins iraniens sont compétents et exercent dans de bons hôpitaux. Mais par absence d'échange hors de leur pays, certaines techniques récentes de pointe, notamment pour les nouveau-nés leur font défaut.

Depuis 5 ans, afin de faire face à la maladie d’enfants en situation de fragilité sociale et de réduire les inégalités de chance de survie, des chirurgiens français de différentes spécialités (cardiaque, orthopédique, plastique) partent en mission à Téhéran.

p1070807

Leur objectif est double : mettre leur expertise des techniques opératoires récentes au service des confrères locaux et partager leurs savoir-faire avec eux à travers de la formation. Une équipe française se rend à Téhéran dans les différentes spécialités de La Chaîne de l’Espoir tous les mois et le dialogue s’établit en anglais. Mme Francoise Monard, secrétaire générale de La Chaîne de l'Espoir et coordinatrice du projet a un visa quasi-permanent pour l’Iran et raconte : "Les actions civiles dans le domaine de la santé sont admises par le gouvernement iranien et nous n’avons aucun problème pour le moment.".

La Chaîne de l'Espoir Iran prend en charge toutes les formalités avec les autorités iraniennes. Elle s'auto-finance à 100%.

Les missions françaises sont financées par La Chaîne de l’Espoir France et des partenaires tels que Automobile Peugeot ou la Fondation Desmarest.

Grâce à la ténacité de Mme Maryam Marashi, plus de 1 800 enfants parmi les plus pauvres ont pu bénéficier de soins dans les 6 hôpitaux de Téhéran avec lesquels La Chaîne de l’Espoir Iran a établi un partenariat. Elle a su créer une synergie autour de son association et plusieurs bénévoles se relaient autour d'elle.

Prise en charge des enfants

raheleh1

Missions opératoires et formation
Après une enquête sociale, certains enfants prioritaires en provenance de quartiers pauvres de Téhéran ou quelques-uns, réfugiés afghans, sont accueillis par l'équipe médicale constituée par l'Institut Zanjireh Omid. Ils sont âgés de moins de 18 ans. Examinés, puis diagnostiqués, les enfants sont orientés vers un centre médical hospitalier partenaire de l'association. Dans des cas d'opérations très complexes, l'enfant peut être transféré en France.

Entre juin 2007 et octobre 2011, 581 enfants ont été opérés. Fentes labio-palatines, fentes faciales, scolioses, opérations cardiaques, malformations des membres supérieurs, etc… les docteurs Mazda, Sidi, Vouhé , Ferreira, Abarcavegas, Pavy, Chauvaud, Valenti exercent pour la plupart en hôpital public ou dans une clinique et transmettent leur savoir-faire. Un exemple : en 3 jours de mission entre le 28 janvier et le 1er février 2012, 21 opérations ont été prodiguées et 31 enfants ont été vus en consultation par les docteurs Valenti, Abarcavegas et Ferreira lors de leur mission de chirurgie réparatrice.

Les projets

p1030939

Maryam Marashi s'est lancée un nouveau défi : accueillir au mieux les enfants malades avant et après les interventions. Outre son propre mécénat personnel, son objectif est de réunir des partenaires financiers privés pour construire une Maison des Enfants sur des standards modernes.

Ce centre d'accueil permettrait d'accueillir et d'héberger gratuitement une trentaine d'enfants chaque mois le temps de leur convalescence. En effet, beaucoup de jeunes patients opérés sont exposés aux maladies nosocomiales et n'ont pas de lieu de repos, ni de lieu de rééducation car leurs familles sont démunies.

Dans un deuxième temps, un hôpital pédiatrique pourrait voir le jour si les moyens financiers locaux arrivent à être réunis.

Trouver un terrain, dialoguer, rencontrer des entreprises partenaires sont les moyens déployés pour concrétiser ce projet à moyenne échéance.

A plus long terme, les docteurs Mazda et Valenti aimeraient créer un diplôme universitaire d'orthopédie pédiatrique coopératif entre l'université Paris V Descartes et celle de Téhéran. Ainsi des médecins iraniens formés sur place ou stagiaires en France obtiendraient un diplôme reconnu.