Formation et transfert de compétences
Le contexte
L’Afrique subsaharienne compte 15 fois
moins de médecins par habitant que la France.
Plus de 200 missions
de formation médicale menées par La Chaîne de l’Espoir par an.
Notre action pour renforcer le dépistage
Faire face au déficit de soignants formés
Dans de nombreux pays, le manque de personnel médical qualifié et de structures de soins adaptées empêche une grande partie de la population d’accéder à des soins de qualité.
Les enfants et les femmes sont les premiers touchés : la chirurgie du nourrisson est peu pratiquée car la prise en charge des nouveau-nés est complexe et onéreuse et peu de médecins sont formés à ces spécialités pédiatriques.
Par ailleurs, environ 830 femmes meurent chaque jour dans le monde du fait de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. La plupart de ces décès pourraient pourtant être évités grâce à une prise en charge médicale adaptée.
En renforçant les structures hospitalières locales et en développant les compétences des équipes médicales, nous favorisons l’autonomie médicale des pays défavorisés pour leur permettre d’opérer leurs enfants sur place.
« Toutes nos missions sur le terrain nous ont montré la nécessité de renforcer les systèmes de santé locaux car nous ne pouvions transférer en France tous les enfants à opérer. Les formations que l’on diffuse permettent aux chirurgiens locaux de pratiquer des interventions de plus en plus complexes et donc d’être en mesure de prendre en charge sur place un éventail plus large de pathologies. »
Dr Laurence Boutin, Directrice médicale adjointe
Former tout en sauvant des vies : la double réussite de nos missions opératoires
Partout où nous intervenons, nous dispensons des formations aux équipes médicales locales. Lors des missions, nos médecins et chirurgiens bénévoles réalisent des opérations chirurgicales aux côtés du personnel de santé local, renforçant ainsi les capacités médicales des établissements de santé et du pays.
La formation est un véritable cercle vertueux : former un chirurgien à opérer en toute autonomie lui permettra de sauver des vies ; puis il pourra former d’autres médecins et étudiants de son pays, qui pourront à leur tour opérer. Cette approche nous permet de sauver un nombre d’enfants croissant.
Quand les médecins formés par La Chaîne de l’Espoir forment à leur tour
Les professionnels de santé des hôpitaux ouverts par La Chaîne de l’Espoir font grandir la chaîne du partage du savoir : avant l’ouverture du Centre cardiopédiatrique de Cuomo à Dakar en 2016, des médecins sénégalais sont venus bénéficier de l’expertise médicale des équipes de l’Institut du Cœur d’Hô Chi Minh Ville au Vietnam. Ces derniers avaient été formés par Alain Deloche, le fondateur de La Chaîne de l’Espoir. Puis, en 2019, trois médecins burkinabè se sont formés auprès de leurs confrères vietnamiens. Ce partage de connaissances a permis de réaliser les premières opérations à cœur ouvert au Burkina Faso en 2021 !
Devenues autonomes, les équipes du Centre cardiopédiatrique de Cuomo à Dakar transmettent elles aussi leur savoir : elles ont accueilli en 2021 une équipe chirurgicale du centre hospitalier Mère-Enfant Le Luxembourg de Bamako au Mali.
Former les chirurgiens et professionnels de santé de demain
Nous appuyons financièrement et techniquement des formations diplômantes afin de renforcer les capacités et les connaissances médicales spécifiques à la santé des enfants.
« Mon rêve était de devenir chirurgien pédiatrique. Au Bénin, lorsque j’ai commencé ma formation en 2012, il n’y avait que quatre chirurgiens pédiatriques pour 16 millions de Béninois. »
Dr Eude Ulrich Elvis Goudjo, chirurgien pédiatrique au Centre Hospitalier Universitaire de Cotonou au Bénin, a bénéficié d’une bourse de La Chaîne de l’Espoir pendant ses études
Un appui à la formation des médecins en Afrique de l’Ouest
Depuis 2014, La Chaîne de l’Espoir contribue à la formation des médecins inscrits en cursus de spécialisation en chirurgie pédiatrique en Afrique de l’Ouest (au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée-Conakry, au Sénégal et au Togo). Nous organisons, deux fois par an, tour à tour dans chacun des six pays du programme, des séminaires d’enseignement en chirurgie orthopédique et viscérale pédiatrique. Les cours théoriques sont complétés par des interventions au bloc opératoire auxquelles les étudiants peuvent participer. Par ailleurs, chaque année, La Chaîne de l’Espoir offre la possibilité à des étudiants, parmi les plus précaires, d’obtenir une bourse d’étude pour subvenir à leurs besoins quotidiens et payer les frais d’inscription et de scolarité.
Huit spécialisations médicales pour les médecins afghans
Lancé en 2012 au sein de l’Institut Médical Français pour la Mère et l’Enfant à Kaboul et reconnu par les autorités afghanes, le programme Postgraduate Medical Education (PGME) forme les futurs médecins afghans dans neuf spécialités : pédiatrie, chirurgie pédiatrique, cardiologie, orthopédie, anesthésie, radiologie, pathologie clinique, chirurgie cardiaque, gynécologie/obstétrique. L’IMFE est le seul établissement en Afghanistan à proposer des formations dans cinq de ces spécialités.
Un soutien à la formation des professionnels de santé
En fonction des besoins identifiés sur le terrain, La Chaîne de l’Espoir appuie financièrement ou techniquement des formations complémentaires pour les professionnels de santé locaux. Découvrez ci-dessous le portrait de Jean Diome, ingénieur biomédical sénégalais, en formation au CHU de Grenoble.
Innover pour accompagner à distance
Présente dans 27 pays, La Chaîne de l’Espoir intervient dans des zones régulièrement affectées par la guerre, les conflits ou les épidémies. Parfois, les kilomètres qui nous séparent ne peuvent pas être parcourus. Dans de nombreux pays en voie de développement, le manque de personnel formé est également un vrai défi. C’est pourquoi nous avons développé la formation à distance et l’utilisation d’outils de télémédecine.
Notre plateforme echoes® permet ainsi au personnel médical local de bénéficier de l’avis de médecins experts à distance. Cet outil a été déployé pour les échographies dans le cadre du suivi de grossesses ainsi que pour l’aide au diagnostic de pathologies cardiaques.
Grâce à ce programme, nous faisons évoluer les techniques et approches médicales locales. Nous participons ainsi à former les médecins sur place afin de réduire la mortalité maternelle et infantile, fréquente dans les pays où nous intervenons.
Formations à distance : accélérer et démultiplier notre impact par-delà les frontières
Des formations en ligne sont également dispensées, notamment pour répondre au besoin des équipes médicales dans des zones difficiles d’accès. Pour continuer à transmettre les compétences médicales malgré les limitations de déplacement liées à la crise sanitaire de Covid-19, les équipes de La Chaîne de l’Espoir ont ainsi proposé en 2020 plus de 70 formations à distance. Animées par des spécialistes, celles-ci ont permis d’aborder des thématiques variées : hygiène, médical, biomédical, radiologie, etc.