Journée internationale des infirmières

Dans certains pays, le personnel infirmier constitue le seul et unique recours pour accéder aux soins. Mis en lumière par l’Assemblée mondiale de la Santé, organe décisionnel suprême de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui avait désigné 2020 comme étant l’année internationale des sages-femmes et du personnel infirmier, les infirmières et les infirmiers ont aussi leur Journée internationale qui a lieu chaque année le 12 mai.

En quoi consiste la Journée internationale des infirmières ?

Événement annuel et mondial, la Journée internationale des infirmières se déroule tous les 12 mai, en référence au jour anniversaire de la naissance de Florence Nightingale, infirmière britannique née en 1820 et considérée comme la pionnière des soins infirmiers modernes.

Lancée en 1965 à l’initiative du Conseil international des infirmières (CII), cette journée est l’occasion pour la fédération, qui représente plus de 27 millions d’infirmiers et infirmières dans le monde, de publier des études, travaux et rapports autour de la thématique des soins infirmiers dans le monde. Pour l’édition 2022, le thème retenu est « La profession infirmière, une voix faite pour diriger : Investir dans les soins infirmiers et respecter les droits pour garantir la santé mondiale ». Le thème choisi évoque donc la nécessité de protéger, de soutenir mais aussi d’investir dans la profession infirmière pour le renforcement des systèmes de santé partout dans le monde.

Les infirmières et infirmiers, maillons indispensables de La Chaîne de l’Espoir

À La Chaîne de l’Espoir, ONG médicale fondée en 1994 par le Professeur Alain Deloche et aujourd’hui présidée par le Docteur Éric Cheysson, les infirmières et les infirmiers contribuent de manière essentielle à ses activités ainsi qu’à son rayonnement, et ce, au même titre que les autres personnels de santé bénévoles de l’association (médecins, chirurgiens, anesthésistes,…). Ainsi, chaque année, plusieurs infirmières et infirmiers se rendent bénévolement à l’étranger aux côtés des chirurgiens, médecins et techniciens pour garantir le succès et le professionnalisme des missions médicales et paramédicales de La Chaîne de l’Espoir.

Mariela, opérée à cœur ouvert à Madagascar
Mariela, opérée à cœur ouvert à Madagascar

Dans les pays d’intervention de l’association, les infirmières jouent aussi un rôle indispensable voire vital dans l’accès aux soins des enfants. Ainsi, au Népal, avec son partenaire Child Protection Centers and Services (CPCS), La Chaîne de l’Espoir a ouvert 25 dispensaires en 2019 dans les districts de Katmandou, Dolakha, Sindhuli et Morang. Ces lieux de vie, accessibles 6 jours sur 7, permettent de soutenir 42 écoles et d’offrir aux enfants un accès aux soins, à des mesures de prévention sanitaire et à un suivi psychosocial pour les prémunir des dangers de la rue. Or, ce sont des infirmières qui assurent l’animation de ces dispensaires indispensables à la protection des enfants les plus vulnérables.

Les infirmières et infirmiers, acteur de la formation des équipes médicales locales

Lorsqu’elles partent sur le terrain bénévolement lors des missions de La Chaîne de l’Espoir, les infirmières jouent notamment un rôle précieux dans le transfert des compétences à leurs homologues locales.
En 2019, dans le cadre du programme de prévention, de renforcement des capacités et de prise en charge médicochirurgicale des sténoses caustiques de l’œsophage déployé en Afrique de l’Ouest, 2 missions de formation et de prise en charge se sont déroulées avec succès à l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville en Côte d’Ivoire et à l’Hôpital du Mali. Au sein des équipes bénévoles pluridisciplinaires comprenant chirurgiens, gastroentérologues/endoscopistes et anesthésistes, figuraient des infirmières de bloc et de réanimation qui, à l’instar des autres bénévoles, ont pu transmettre leurs compétences aux équipes médicales locales appartenant aux 2 structures précitées.

Au Mali toujours, s’agissant cette fois du programme d’appui au développement de la chirurgie réparatrice pour la prise en charge des pathologies dites « de la face » comme le noma, la fente labio-palatine ou encore les séquelles de brûlures, le transfert de compétences, qui représente l’un des objectifs principaux du programme, a bénéficié en 2019 à l’équipe locale composée de 4 chirurgiens, 1 médecin généraliste, 11 anesthésistes et 12 infirmières.

Un diplôme spécialement créé pour les infirmières en pédiatrie

En Haïti, il n’existe aucune spécialisation en pédiatrie dans le cursus de formation des infirmières et le personnel infirmier ne possède donc pas de connaissances spécifiques liées à la santé des enfants. Pour y remédier La Chaîne de l’Espoir a donc décidé de créer le programme de Spécialisation des Infirmières en Pédiatrie (SIPHA). Cette formation, qui permet de renforcer les compétences des personnels de santé dans la qualité de prise en charge des enfants, est plébiscitée par le ministère de la santé haïtien.

Mariela, opérée à cœur ouvert à Madagascar

Médecin pédiatre bénévole à La Chaîne de l’Espoir, le Docteur Laurence Boutin, coordinatrice et référente médicale du programme, rappelle : « En Haïti, on est bien en-deçà de ce que recommande l’OMS en termes de nombre de médecins par habitant. C’est pour ça qu’en Haïti particulièrement et, peut-être même dans d’autres pays en voie de développement, les infirmières ont un rôle majeur […] également en milieu rural » car « on sait qu’elles se retrouvent souvent toutes seules à essayer de régler les choses […]. C’est un souci et le programme est aussi fait pour qu’elles soient en mesure de non pas remplacer le médecin mais de faire les 3/4 de ce qu’il ferait s’il y en avait un. »

Formons davantage
d’infirmières là où on en a besoin.

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