Irak : un hôpital pour les populations du Sinjar

Hôpital à Sinjar construit par La Chaîne de l'Espoir

Neuf ans après le massacre perpétué par les troupes de Daesh à Sinjar, la communauté yézidie vit encore majoritairement dans des camps de déplacés. Dans cette ville du nord-est de l’Irak, l’hôpital et les centres de santé ont été détruits. Pour inciter les populations à revenir et offrir des soins de qualité aux habitants de retour sur leurs terres, La Chaîne de l’Espoir construit depuis 2020 un hôpital, le Centre médical français de Sinjar. Le projet est soutenu par le ministère de la Santé irakien, le Centre de crise et de soutien du gouvernement français et le fonds européen Madad.

Ouverture en 2024

Le gros œuvre est désormais terminé. À l’intérieur du bâtiment, les cloisons sont en cours de finalisation, et les lots techniques se poursuivent, délimitant les deux futurs blocs opératoires, salles de consultation et 27 lits d’hospitalisation. Le matériel médical sera installé début 2024. À l’extérieur, une route reliera bientôt l’hôpital aux axes existants. D’ici quelques mois, le ministère de la Santé irakien prendra possession des lieux pour recevoir les premiers patients : l’ouverture est prévue pour 2024.

2 questions à

Ghassan Raoof Riyadh, ingénieur en infrastructure au Sinjar pour La Chaîne de l’Espoir

Quels défis rencontrez-vous dans la construction de cet hôpital ?

En plus des défis habituels qu’on peut rencontrer lors de la construction d’un tel établissement, nous devons faire face à des enjeux sécuritaires et logistiques. La région est très isolée : il faut passer 11 check-points pour accéder au Sinjar et des incidents ont encore lieu tous les mois. Nous devons également surmonter des difficultés logistiques et d’approvisionnement en matériels et équipements médicaux.

Comment ce projet d’hôpital va-t-il être utile à la population locale ?

Le projet en lui-même bénéficie à la région et aux populations locales : la construction est en effet réalisée en s’appuyant sur des entreprises et des travailleurs irakiens, provenant notamment du Sinjar. L’hôpital a par ailleurs été pensé pour être un établissement d’excellence, offrant des soins aux standards européens, en suivant les exigences du plan de management de la qualité ISO9001.