La Chaîne de l’Espoir est une ONG internationale, indépendante, apolitique et non confessionnelle, fondée en 1994. Nous avons pour vocation d’améliorer l’accès aux soins chirurgicaux des personnes vulnérables, en particulier les enfants et les femmes, dans des contextes de fragilité ou de crise prolongée.

Nous contribuons à renforcer les systèmes de santé par une expertise en chirurgie et en ingénierie hospitalière dans une logique d’intervention intégrée visant à l’autonomie des équipes locales.

Pour ce faire, nos médecins et soignants bénévoles opèrent et forment aux techniques les plus adaptées aux besoins et contextes.

Nous mettons en place les moyens structurels nécessaires à la chirurgie, tant matériels (construction hospitalière, équipement) qu’humains (compétences paramédicales, techniques). En amont, nous investissons dans la prévention et le dépistage pour réduire les besoins en chirurgie.

Nous travaillons en partenariat étroit avec tous les acteurs de la santé (associations, hôpitaux, institutions internationales, autorités locales, entreprises) pour apporter une réponse coordonnée et assurer un impact durable sur les conditions de vie des personnes vulnérables.

Chirurgie : soigner les enfants dans leur pays

Dès sa fondation, La Chaîne de l’Espoir a fait le choix de faire venir en France les enfants qui ne pouvaient pas être opérés chez eux. Ainsi, en 1994, Gervais, jeune Sénégalais âgé de 10 ans, fut le premier enfant à venir en France grâce à l’association pour y être opéré d’une grave pathologie cardiaque.

Afin de pérenniser l’action de La Chaîne de l’Espoir, il a été décidé de privilégier les soins dans le pays d’origine de l’enfant malade lorsque cela était envisageable. Car, quand l’enfant est dans un environnement familier, entouré des siens, sa convalescence s’avère généralement plus sereine et sa guérison s’en trouve facilitée. Ces soins dispensés dans le pays d’origine de l’enfant sont prodigués dans le cadre de missions opératoires qui s’accompagnent d’un objectif de formation des équipes médicales locales.

Par exemple, à Madagascar, La Chaîne de l’Espoir apporte un appui au développement de la chirurgie cardiaque pédiatrique. Objectif : réduire la mortalité des enfants qui souffrent de maladies du cœur en renforçant les capacités de prise en charge du Centre Hospitalier de Soavinandriana (CENHOSOA), établissement de santé situé à proximité de la capitale, Antananarivo.

Ainsi, en 2019, 2 missions médico-chirurgicales ont été réalisées aux mois de juin et septembre au sein de ce centre hospitalier. Conduites par 2 médecins du CHU Félix Guyon de La Réunion avec la collaboration de l’équipe médicale locale, elles ont permis d’opérer 28 enfants à cœur fermé. En outre, 784 enfants ont été consultés dont 234 nouveaux cas, 244 cas de suivi post-opératoire, 260 cas de suivi médical et 46 cas en attente d’opération. Enfin, 30 enfants ont bénéficié d’une évacuation vers la France pour y être opérés à cœur ouvert. Ces évacuations ont été assurées par La Chaîne de l’Espoir et ses partenaires.

Enfin, en ce qui concerne le renforcement des compétences des professionnels de santé malgaches, un interne en cardiologie a pu bénéficier d’une formation par compagnonnage lors des 2 missions médico-chirurgicales précitées.

Santé scolaire : veiller à la bonne santé pour une éducation de qualité

Consciente que la bonne santé des enfants constitue une condition sine qua non d’une éducation de qualité, La Chaîne de l’Espoir met en œuvre des projets contribuant à la santé des écoliers dans l’ensemble de ses programmes Éducation au Bénin, en Haïti, en Inde, en Thaïlande, au Népal ainsi qu’au Togo. Objectif : intégrer autant que possible la santé dans les écoles et structures qui accueillent des enfants, et ce, de la prévention aux soins.

Au cœur des programmes Éducation, la santé scolaire s’exprime à travers les axes suivants :

En Haïti, depuis 2017, La Chaîne de l’Espoir met en œuvre un programme de santé scolaire bénéficiant à 2 500 écoliers accueillis dans 9 écoles primaires de la commune des Abricots pour qu’ils puissent étudier dans de meilleures conditions matérielles et pédagogiques.

· L’accès aux soins : selon le pays d’intervention, le suivi médical dont bénéficie l’enfant peut prendre des formes diverses (visites médicales, dépistages des troubles sensoriels, consultations bucco-dentaires,…),

· La nutrition : la malnutrition influençant négativement le développement de l’enfant, la fourniture de repas favorise une meilleure attention en classe ainsi qu’une assiduité plus importante,

· L’éducation à la santé : des sessions de sensibilisation à la santé sont organisées qui bénéficient aux élèves ainsi qu’à leur entourage,

· Le bien-être et le développement de l’enfant : des activités périscolaires (ateliers d’expression, défilés de rue pour la défense de leurs droits, sensibilisation à la non-violence,…) favorisent le développement de la confiance en soi des enfants et contribuent à l’instauration d’un environnement apaisé.

Ce programme comprend :

· Des dépistages ophtalmologiques pour tous les enfants, lors d’une consultation médicale annuelle systématique, où ils peuvent bénéficier de prise de traitements préventifs contre les parasites intestinaux (favorisant les anémies) et de distribution de vitamine A qui permet de lutter contre des affections oculaires comme la cécité et l’opacification de la cornée. Ces dépistages d’une mauvaise acuité visuelle qui ne peuvent qu’entraver une bonne scolarité ont été la priorité de l’association en 2019.

· Des tests de dépistage des capacités d’apprentissage des enfants de 4 à 5 ans en maternelle évaluant le langage, l’articulation des mots, la compréhension des consignes simples, le comportement psychologique, le développement psychomoteur ainsi que l’audition. Ces tests sont pratiqués par les instituteurs eux-mêmes après avoir été formés. Le médecin sur place supervise les résultats ainsi que la bonne conduite des tests et prend le relais pour faire réaliser les examens spécialisés afin d’établir le diagnostic précis et organiser la prise en charge. Toutes les données sont colligées dans une base de données globale pour faciliter le suivi par La Chaîne de l’Espoir.

· Des actions de sensibilisation via le volet « Éducation à la santé » du projet sont réalisées par l’équipe médicale et paramédicale auprès des enfants et portent sur l’hygiène, la nutrition, la santé sexuelle et reproductive, l’importance des vaccinations, la prévention des accidents domestiques ainsi que la protection de l’enfant.

Au Togo, en 2019, La Chaîne de l’Espoir a lancé le projet « Ma santé, mon école, un enjeu collectif au Togo », cofinancé par l’Agence Française de Développement (AFD). D’une durée de 3 ans, ce projet a pour objectif de contribuer au développement d’un environnement scolaire à la fois sain, motivant et protecteur dans 8 écoles de Lomé, capitale du pays. En 2019, 5 premières écoles ont pu bénéficier d’actions venant renforcer les capacités de l’ensemble de la communauté scolaire autour de thématiques phares comme la non-violence, le droit à la santé sexuelle et reproductive, l’eau, l’hygiène et l’assainissement.

Prévention en santé : agir pour éviter le développement de handicaps

Lorsque cela s’avère possible, La Chaîne de l’Espoir met tout en œuvre pour éviter l’apparition de pathologies et elle adopte alors une démarche préventive. Cette démarche est à l’œuvre par exemple en Jordanie, pays caractérisé par les statistiques annuelles suivantes :

· 4 000 enfants naissant avec une malformation cardiaque,

· 400 enfants naissant avec un « pied bot »,

· jusqu’à 9 000 enfants naissant avec une instabilité de la hanche susceptible d’entraîner une luxation.

Ainsi, en 2019, grâce au renouvellement du partenariat conclu avec l’Union européenne - Protection Civile et Aide Humanitaire (ECHO), l’association d’aide aux enfants a été en mesure de renforcer son approche globale qui s’est traduite notamment par des campagnes de dépistage précoce évitant des frais de santé coûteux, des complications ainsi que le développement de handicaps. Concrètement, ce sont 47 enfants qui ont pu recevoir un traitement précoce non invasif.

Toujours en Jordanie, par l’édition d’une brochure spécifique, La Chaîne de l’Espoir véhicule un message de prévention concernant l’emmaillotage des bébés. En effet, une telle pratique n’est pas sans danger pour le nouveau-né. Par exemple, s’il est mal exécuté, l’emmaillotage augmente sensiblement le risque de luxation de la hanche.

La méthode traditionnelle d’emmaillotage enserre le corps entier du bébé et ses jambes se trouvent immobilisées à la verticale empêchant le moindre mouvement. Plus loin, l’emmaillotage traditionnel augmente le risque d’étouffement du nouveau-né lorsqu’il se retourne dans son lit.

Pour éviter étouffement et luxation de la hanche, l’emmaillotage des bébés doit respecter les règles suivantes édictées dans la brochure :

· seul le haut du corps de l’enfant doit être emmailloté,

· l’emmaillotage doit laisser libres les jambes de l’enfant pour qu’il puisse bouger hanches et genoux sans entraves.